LIVE FREE OR DIE HARD

Alors que le cinéma américain a en ce moment beaucoup de mal à se renouveler et préfère capitaliser sur des franchises ayant fait leurs preuves dans les années 80-90 (Terminator, Indiana Jones, Rocky, Rambo…), c’est avec une crainte non dissimulée que j’attendais ce nouveau volet de la saga la plus célèbre du cinéma d’action. En effet, après l’annonce de LenWiseman, auteur de deux films plutôt moyens (Underworld 1&2), derrière la caméra, et une bande annonce peu rassurante autant dire que j’étais plutôt inquiet et que je m’attendais plus ou moins au flingage de cette saga monumentale qui comporte tout de même deux chefs d’œuvre (Die Hard 1&3) ayant révolutionnés le cinéma d’action. Toujours au mauvais endroit au mauvais moment, John McClane doit escorter un jeune hacker à Washington alors que des terroristes informatiques s’attaquent aux infrastructures du pays…

Après vision du film, force est de constater que, malheureusement pour tous les fans, Live Free or Die Hard est une grosse déception. Car, si Bruce Willis enfile toujours parfaitement le costume du flic le plus cool du cinéma, ce John McClane n’a plus grand-chose à voir avec le John McClane des trois premiers films. Ainsi, fini la clope, le langage ordurier et le marcel cradingue, le personnage est victime du rouleau compresseur marketing et se rapproche plus désormais d’un mannequin Calvin Klein que du flic old school. Mais ce traitement marketing foireux n’est malheureusement pas le seul défaut du film. En effet, si la réalisation de Wiseman est relativement efficace pendant les scènes d’action, elle s’avère carrément bancale pendant le reste du métrage avec par exemple des gros plans systématiques lors des scènes dialoguées ou bien encore d’inutiles et très longs plans sur les écrans d’ordinateurs. Ajoutez à cela une relation archétypale entre McClane et sa fille, une violence édulcorée (PG-13 oblige !!) et un Timothy Olyphant n’arrivant jamais à la cheville d’Alan Rickman ou de Jeremy Irons dans le rôle du méchant de service, et vous obtiendrez un film bourrin, ennuyant, incapable même de rivaliser avec une péloche de Michael Bay et seulement sauvé du naufrage le plus total grâce au charisme de Bruce Willis et à 2/3 scènes d’actions plutôt sympas. A quand le retour de McTiernan derrière la caméra ?