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LE LABYRINTHE DE PAN

12 Octobre 2014 , Rédigé par Aurélien

LE LABYRINTHE DE PAN

En une poignée de films, Guillermo Del Toro s’est imposé comme un immense réalisateur capable d’enchaîner blockbusters (Blade 2, Hellboy) et films plus intimistes (L’échine du diable) sans jamais se départir de son style si personnel. C’est à cette seconde catégorie qu’appartient son dernier film : Le labyrinthe de Pan, œuvre bouleversante d’un cinéaste exceptionnel nourrissant un amour hors norme pour le cinéma et les monstres. Espagne, 1944, Ofélia, jeune fille passionnée par les contes de fées, et sa mère rejoignent le nouveau mari de cette dernière, le capitaine Vidal, homme autoritaire et sanguinaire aux ordres de l’armée franquiste. Mais, confrontée à la brutalité de son nouvel environnement, Ofélia ne va pas tarder à découvrir, dans la forêt avoisinante, un labyrinthe habité par Pan, une créature régnant sur la nature, qui va lui révéler qu’elle est en réalité la princesse d’un monde souterrain. Cependant afin de pouvoir regagner son royaume, Ofélia va devoir se soumettre à trois épreuves…

Reprenant les thématiques chères à Del toro, le temps, la différence, les insectes, le fascisme, le choix et ses conséquences, Le labyrinthe de pan est un véritable chef d’œuvre dont on ne ressort pas indemne. Fable sur le pouvoir de l’imagination, Del Toro réussit l’habile mélange entre le monde féerique créé par Ofélia et l’atrocité du monde réel. Passionnée par l’exclusion et la différence, Del Toro livre un oeuvre aux antipodes des standards hollywoodiens, un film où les enfants ne sont, par exemple, pas intouchables, mais, au contraire, subissent de plein fouet la folie destructrice des hommes. Beauté visuelle de chaque instant, mise en scène sublime, richesse thématique, brillante interprétation (Sergi Lopez est tout simplement parfait), Le Labyrinthe de Pan est un crève cœur (dans le bon sens du terme) dont le dénouement final, aussi beau qu’atroce, finira de vous démolir émotionnellement. Grand oublié du dernier festival de Cannes (aucune récompense pour un tel film, c’est une honte !!!) où l’équipe du film a été ovationné durant 22 minutes, on espère seulement que les oscars répareront cette injustice, le film ayant été nominé pour représenter l’Espagne dans la catégorie meilleurs films étrangers, afin de redonner au film le statut qui est réellement le sien : celui de chef d’œuvre absolu d’un cinéaste de génie.

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